On entend souvent dire que la maison dite ‘’traditionnelle libanaise’’ a été introduite au Liban par Fakhreddine à son retour de Toscane en 1618. Elle n’est en réalité apparue au Liban qu’autour de 1850. Elle est constituée d’un cube en pierre de deux étages surplombé d’un toit en tuile rouge et de trois arcs en ogive en façade. A l’intérieur, les pièces sont agencées autour du hall central qui s’ouvre sur un balcon de marbre à la ferronnerie soignée.

Son architecture favorise une bonne ventilation et un bon éclairage, conformément aux idées hygiénistes du 19eme siècle. Contrairement aux logements de l’époque qui s’agrandissaient pour accueillir la famille élargie, elle ne peut pas l’être et n’abrite donc qu’une seule cellule familiale. Ces habitations connurent un énorme succès, surtout auprès d’une bourgeoisie soucieuse de souligner sa rupture avec le mode de vie rural.

Aujourd’hui, ces maisons si caractéristiques du Liban sont menacées de disparition.

Source : ‘’La maison Beyrouthine à trois arcs, une architecture bourgeoise du Levant’’ Michael M. Davie. ALBA /CNRS

Text by Fanny Khoury