On a tendance à l’oublier mais il existe bien un fleuve à Beyrouth.

Il sépare la banlieue Est de la capitale des quartiers de Bourj Hammoud et Sin el Fil.

En réalité, le fleuve est sec la plupart du temps, comme en témoigne cette photo. L’eau n’y coule que durant l’hiver et le début du printemps.

Techniquement ce n’est même plus vraiment un fleuve, c’est un canal qui a été transformé en 1968. Le problème est que ce dernier a été conçu sans prendre en compte des inondations exceptionnelles que l’on appelle “les inondations de 1000 ans”. “Lorsque cela se produira l’eau atteindra une hauteur de 7 mètres alors que la hauteur maximum du canal est de 5 mètres”, explique Sandra Frem, auteure d’une thèse à ce sujet. Ce jour-là, les habitants de Bourj Hammoud et de Karantina seront sous l’eau!

A l’époque des Romains et des Ottomans, le fleuve de Beyrouth était source d’eau pure et de baignade. Aujourd’hui, il ne reste plus que des poubelles et canalisations…

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